Une matinée au Jardin de Morr

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De retour à L'Eau-Tonnerre après leurs agapes à l'enseigne de La Marmite, la compagnie s'en est allée se coucher. Peut-être tenaillé par ses angoisses, Marten se réveille en sursaut, le coeur au bord des lèvres, comme en réponse à une menace occulte. Il découvre Axel déjà penché à la fenêtre, mais à peine lui a-t-il demandé ce qu'il se passait que des coups résonnent à la porte de l'hôtellerie. Quelque peu dépenaillés, ceignant leur baudriers, Axel et Marten dévalent les escaliers pour rejoindre Sebastian Brenner qui s'enquiert de l'identité du visiteur. En guise de réponse, des coups toujours, à ébranler les gonds. A peine la porte est-elle ouverte que deux quidams surgissent dans l'auberge. Ils dégoulinent de pluie et ont vilaine mine. Marten écarte Brenner et cherche à tenir en respect les deux maraudeurs. Car leur traits tordus de douleur et les cordes nouées autour de leurs cols laissent peu de doute sur leur identité. Aussi incroyable cela soit-il, ce sont des suppliciés revenus d'entre les morts. Le soldat a troqué la veille son épée contre un katzbalger, bien plus court, et adopte une garde maladroite pour tenir en respect les assaillants. Mais ces derniers ne craignent plus la mort, et l'un d'eux se jette sur lui afin que de lui mordre férocement le bras. Le visage de Marten se plisse de souffrance et d'effroi, cependant qu'Axel plonge sur le second assaillant, lui sectionnant net tendons et articulations. Sur ces entrefaites, Lars surgit dans l'escalier pour sceller le sort de l'agresseur de Marten, qui s'écroule à son tour comme un pantin désarticulé. Le blessé s'affale contre la porte tandis que l'initié panse sa plaie avec maîtrise. Chacun reprend peu à peu ses esprits, quand la rue frémit sous le hululement d'un vieillard terrifié. Icelui trouve refuge dans l'auberge, et explique la cause de sa terreur : son squelette d'étude est revenu à la vie.

Alors que la tempête redouble de violence, les compagnons escortent Kopfchen à son bureau, et règlent rapidement le cas du squelette animé, encore prisonnier de ses ficelles. Visiblement, l'origine du maléfice n'est pas ici. Sur le point de s'en retourner à l'Eau-Tonnerre, une appréhension funeste les saisit. Le gibet se trouve à l'extérieur de la ville : comment les cadavres ambulants ont-ils franchi les défenses ? Axel et Marten cavalent maladroitement à travers les rues glissantes. Les craintes se confirment ; une sentinelle gît dans une mare sanguinolente, la gorge aussi béante que les portes de la ville. L'alerte est donnée et la piétaille s'anime confusément tandis que Marten les rappelle rudement à leurs devoirs, avant que de s'en retourner à l'auberge.

Là, le capitaine Kessler a déjà pris les choses en main, essayant de calmer les esprits du voisinage venu s'enquérir, après un délais de prudence, de l'origine de l'échauffourée. Lars, se voit naturellement confier la tâche de renvoyer définitivement à Morr les deux pendus. Les badauds sont rapidement dispersés et les corps évacués sous bonne escorte. En attendant le retour de Lars, Axel et Marten éclusent une pinte d'Eau-Tonnerre à la santé de Brenner. Une fois le jeune prêtre à l'abris, chacun s'en retourne se coucher. Au petit jour, Axel, Lars et Marten sont convoqués par Arno Kessler. La salle commune bruisse de rumeurs du retour des Comtes Vampires. Arrivés devant le luxueux Hôtel de Ville de Strömdorf, l'un des compagnons reconnait le cerf courant sur champ d'azur des armoiries des Von Jungfreud sur le fronton de l'édifice. Mis en présence du bourgmestre par le capitaine, les compagnons doivent attendre un long moment pour que ce dernier remarque leur présence. Entre deux audiences, celui-ci s’abîme dans la contemplation d'un médaillon où l'on peut deviner le portrait d'une jeune femme. Schulman a précédé les aventuriers, refusant la requête que lui soumettait l'édile. Une toux discrète de Kessler le ramène finalement à ses moutons.

Il a rêvé de Madriga, explique-t-il. Les compagnons comprennent rapidement que les pensées du bourgmestre sont hantées par la défunte épouse de Sebastian Brenner, ce qui expliquerait la rareté de ses apparitions publiques depuis le suicide de la malheureuse. Bref, dans ce songe, Madriga était méconnaissable cadavérique. Mais c'était bien elle, vêtue d'une robe dont il lui avait fait présent. Elle lui demandait de la sauver. Plus que le cauchemar, c'est la liaison adultère qui perturbe les compagnons. Mais Kessler les ramène vertement à l'objet de leur convocation. Les événements de la nuit porte selon eux la marque de Lazarus Mourn. Ce dernier a été condamné et brûlé pour fait de nécromancie l'an passé. L'enquête avait été menée par le frère Grabbe. Et le procès rapide puisque Mourn inconscient de son arrestation à son exécution. Axel, Lars et Marten acceptent donc d'aller quérir le prêtre de Morr pour rouvrir l'enquête. Ils se heurtent au sortir de l'hôtel de ville à Schulmann. Le mage céleste tient à leur raconter son rêve de la nuit, peut-être convaincu du talent de démiurge de Lars ? Une femme, assez belle, menait une armée de morts-vivants, contre laquelle luttait pied à pied un héros en armure scintillante. Il se plain de ce que l'étude de la "Pierre Tonnerre" est ardue, et qu'un autre morceau de l'artefact elfique aiderait grandement à sa compréhension. Or, il est convaincu que son rêve constitue une piste. Peste !

En route pour le Jardin de Morr, les trois amis surprennent Waltrut, qui les file grossièrement. Des bras comme des cuisses et un grand courant d'air entre les oreilles. Le simplet est fossoyeur et homme à tout faire du frère Grabbe. Il s'est retrouvé coincé à Stromdorf du fait de la tempête et de la rupture du bac. Passé la rivière, les compagnons frappent aux portes du majestueux Jardin de Morr, dont le mur d'enceinte enclot un carré d'environ 200 mètres de côté. Mais de frère Grabbe, point.

Comme une chaîne d'aveugles, les voilà donc partis pour traverser les ténèbres du court passage qui sépare le Jardin du monde des vivants. Il ne doit faire qu'une dizaine de mètres mais l'on si sent hors du temps. Et c'est assez pour que Waltrut, pris de terreur, rebrousse chemin. Passé les piliers noir et blanc, c'est donc le domaine de Morr. Au fond, son temple et un mausolée. Au centre un monument à la gloire d'Olaus Stichelm. Sa tombe est surmontée d'une statue. L'une et l'autre ont été profanée. La tombe est fraîchement ouverte et la statue a été dépouillée. La pluie redouble de violence et dans un roulement de tonnerre, les morts se lèvent autour des compagnons.

Commence un combat de chiffonniers pour fendre la presse des cadavres ambulants jusqu'au temple. La maison de Morr est le meilleur des refuges selon Lars. Espérons-le pour Axel, qui s'est effondré, le visage lacéré par un squelette griffu. Marten traine le malheureux qui après une brève résistance s'ouvrent sous la poussée de Lars... Pour réveler un Waltrut échevelé. La compagnie a trouvé refuge dans l'ossuaire du temple. Un refuge bien précaire, puisque les ossements des plus anciens habitants de Stromdorf ne tardent guère à s'animer à leur tour. Lars achève fébrilement de nettoyer les blessures d'Axel. Celui-ci reprend ses esprits alors que le simplet trouve refuge dans les marches qui descendent au sous-sol. Commence pour nos héros, une nouvelle lutte afin de le rejoindre. Pour chaque squelette abattu, deux se relèvent. Un formidable coup de tonnerre ébranle le temple, laissant les compagnons assourdis.

Ils rejoignent finalement Waltrut dans une crypte. Sur une table en orme, les reliefs d'un modeste repas accompagnent un grimoire enluminé et un crâne artistement sculpté. Le Père Grabbe a vraisemblablement était interrompu dans sa collation.Tandis qu'Axel se consacre à l'examen des murs, cherchant quelque issue, Marten s'empare de l'incunable, non sans se faire mordre vilainement par le crâne. La nécromancie à l'oeuvre est décidément puissante et retorse !

Un passage dissimulé derrière une tenture donne sur l'étude du Prêtre de Morr, elle-même séparée par une porte d'une dernière pièce. Icelle est une sorte de caveau. Au centre, un cercueil redressé abrite le corps du vieux prêtre. Quel effroi ! Un squelette en armure surgit alors pour barrer le chemin de nos trois poissards. Les voilà condamné à affronter le cadavre animé du héros tutélaire de Stromdorf, Olaus Sichelm, qui de son vivant avait sauvé la ville d'une horde de morts-vivants. Détail intrigant, son bouclier, qui fourmille d'éclairs à la moindre touche, pourrait être le morceau de relique elfique que recherche Schulmann. Le corps de Theodoric Grabbe s'affale soudain pour révéler une Madriga Brenner, plus morte que vive, qui agonie les compagnons de maléfices. Waltrut semble reconnaître en elle Lazarus Mourn et se porte à son secours. Lars lui ferme la porte au nez in extremis, et fait barrage de tout son poids tandis qu'Axel et Marten sont aux prises avec Stichelm. Nos héros jettent toutes leurs forces et leurs ressources dans cette affrontement désespéré. Lorsque Madriga Brenner semble retrouver ses esprits, Marten est pris d'une hésitation qui manque de leur être fatale. Mais cette faiblesse de l'emprise du nécromant sur son hôte ne dure qu'un instant et ses assauts reprennent avec plus de férocité. Ses camarades aillant terrassé le redoutable pantin en armure, Marten s'empare de son arc afin que de voir qui des flèches ou des sortilèges auront le dernier mot. Lorsque Madriga s'écroule, Lazarus lance à travers ses lèvres une dernière malédiction. Le nécromant a changé d'hôte et n'a certainement pas fini de sévir.