Arrivée à Stromdorf

Au lendemain de leur arrivée à Stromdorf, Marten se lève quelque peu après Lars et Axel. Descendu dans la salle commune de l'Eau-Tonnerre, il tombe nez à nez avec Rutger. Ce dernier lui explique que Klaus von Rothstein a pris la poudre d'escampette peu après leur arrivée dans le coin. Marten accompagne dont Rutger à l'hôtellerie de la Marmite où séjournait le marchand.

Accueillis par Keila, la maîtresse des lieux, ils commandent un déjeuner et demandent l'autorisation de jeter un œil à la chambre de von Rothstein. Las, ils n'y trouvent rien et interrogent plus avant la dame halfling en dégustant une délicieuse tourte. Keila explique que son client est parti dans la nuit, puisqu'elle même n'a rien entendu ; or elle se lève fort tôt pour cuire son pain. Dépités et repus, Rutger et Marten rentrent à l'Eau-Tonnerre après que avoir acheté des vêtements plus adaptés au microclimat local.

Cependant, après leurs propres emplettes, Axel et Lars sont contrariés dans leur projet de serendre au Jardin de Morr. La route menant à ce dernier, leur explique le garde à la porte, a été coupée, la rivière Traning en crue ayant emporté le pont. Interrogé sur Theodoric Grabbe, le vénérable prêtre de Morr local, le garde semble en vaine de confidence. Il leur narre ainsi, entre autres ragots, l'évènement qui a frappé les esprits il y a quelques mois de cela. L'épouse de Sebastian Brenner est morte en tombant dans le puit de la place du marché, sans que l'enquête du capitaine Kessler ne puisse conclure à un suicide ou un accident.

C'est donc bredouille que Lars et Axel s'en retournent à l'Eau-Tonnerre. Mais le destin place sur leur chemin un mendiant fort bavard et assoiffé. Eduardo est Estalien. Bien que dépenaillé et déjà bien éméché, il porte l'épée et raconte à qui veut l'entendre qu'il a vécu dans la lointaine Lustrie, où il affronté des Hommes-lézards. La compagnie prend place à l'Eau-Tonnerre pour quelques libations de mi-journée, vite rejoint par Rutger et Marten. Eduardo se montre alors fort intéressant. Il dormait sous quelque soupente près de la Marmite il y a deux nuits. Il a donc entendu, plus que vu, le départ de von Rothstein, dans une carriole tirée par un beau cheval blanc tâché de boue, probablement accompagné d'un personnage correspondant au signalement du "Docteur" Sieger.

Quittant Eduardo, les compagnons s'empressent de faire la tournée des portes et de leurs registres, afin de retrouver par où la carriole s'en est allée. Aux Portes du Reikland (Ouest) et du Nord, ils font chou blanc. Mais à la Porte du Wissenland (Est) ils apprennent que le seul véhicule à avoir emprunté le passage la nuit correspondant au départ de von Rothstein est celui de Reiner Holtz, un fermier qui était arrivé plus tôt dans la journée à pied.

La journée parait encore suffisamment peu avancée pour se rendre à la ferme, à deux heures de marche de là, et revenir avant la nuit. Lars, Axel, Rutger et Marten se mettent donc en route sous la pluie. Alors qu'ils approchent de leur but, une lueur au loin leur fait espérer une éclaircie. Très vite leurs espoirs ont un goût amer, car il s'agirait plutôt d'un incendie. Ils pressent le pas pour découvrir les ruines encore fumantes d'une ferme et ses dépendances. Il y a dans la boue les traces d'une forte troupe d'hommes-bêtes qui a repris le chemin des marais. Une autre piste se dirige quant à elle vers une ferme voisine. Quand Lars décrypte une inscription sur la pierre d'âtre qui indique qu'il s'agirait de la ferme des Eigel, l'espoir renaît.

Arrivant devant la seconde ferme, qu'ils espèrent être celle des Holtz, ils trouvent la famille au grand complet, assistant à une violente dispute entre deux jeunes hommes. Un grand blond au visage porcin, Tristan, accuse un petit brun d'être responsable du massacre de sa famille. Les aventuriers interviennent finalement pour séparer les deux hommes lorsque des lames sont tirées. Le patriarche, Otto Holtz invite alors tout le monde à se mettre à l'abri. Marten peut alors expliquer la raison de leur présence ici. De fait, les paysans semblent vouloir taire le sujet de leur querelle devant les étrangers, et font tout pour minimiser l'échauffourée. Tout juste Tristan expliquera-t-il que son frère, Franz, et lui même étaient absents lors de l'attaque de leur ferme. Ayant pris en chasse les hommes-bêtes pour libérer les leurs, Franz a trouvé la mort et Tristan s'en est sauvé de justesse.

Bref, Marten raconte qu'ils sont à la recherche d'un marchand, Klaus von Rothstein, qui a quitté Stromdorf en compagnie d'un homme qu'il soupçonne d'être un assassin. Il demande à Reiner s'il a acheté sa carriole à l'un de ces hommes. Lequel lui répond que celle-ci lui a toujours appartenue, et qu'il n'en a pas fait l'acquisition à Stromdorf comme le suggérait le garde. Malaise. Marten essaye de rattraper le coup en évoquant la menace qui plane sur la ferme après l'attaque des hommes-bêtes. A quoi Reiner rétorque qu'il ne se sent pas menacé. Il est finalement conclu que les étrangers passeront la nuit dans la grange et s'en repartiront au petit matin. Marten enjoignant encore une fois les fermiers de trouver refuge à Stromdorf.

Quittant Otto et son épouse (Marie), son frère (Reiner), ses enfants (Fritz, Himelda, Hans, Ludwig, Erik,Johann et p'ti Otto) et le cousin Klaus, nos aventuriers s'installent dans la grange pour la nuit et le jour ne tarde pas à décliner. Un rapide coup d’œil dans les dépendances leur confirme que la carriole et le cheval sont bien ceux de von Rothstein, et que les Holtz ont menti. Lars et Marten assurent le premier tour de garde. Les portes ont été laissées ouvertes pour éviter une attaque surprise, et une issue de secours ménagée dans le torchis au fond de la grange. Il est convenu qu'en cas de fuite dans le noir, le point de rendez-vous sera la ferme en ruine, avant la fuite au lever du jour vers Stromdorf. Avant de dormir, Axel laisse trainer ses oreilles près de la ferme, mais les conversations sont étouffées.

En début de nuit, les aventuriers reçoivent la visite de Marie. Elle attend visiblement de l'aide, et s'explique donc sur le comportement mystérieux des siens. Si les Holtz et les Eigel n'ont pas craint les hommes-bêtes jusqu'alors, c'est que ces derniers leur sacrifiait régulièrement des animaux, et parfois des êtres humains. A la mort de leurs anciens, les Eigel ont mis fin à ces pratiques. Elle leur demande de lui faire confiance malgré tout et de l'accompagner près d'ici pour leur faire rencontrer quelqu'un. Après une courte hésitation, la compagnie suit la maigre lueur de sa lampe jusqu'en bordure des marais. Là se trouve un arbre massif, encore dépourvu de feuilles mais recouvert d'offrandes et de talismans. Sans doute objet de vénération et lieu de sacrifices. Apparait alors une sorte de chamane, peut-être un prêtre du sauvage dieu Taal, ou d'une divinité moins avouable. Il se tient dans l'ombre et explique que la harde d'hommes-bêtes va bientôt déferler sur les humains, sous la conduite d'Izka. Seule la perte de la Pierre Tonnerre pourrait nuire à l'aura de puissance d'Izka et semer la zizanie chez les créatures au point d'éloigner la menace. Mais il faut agir vite, dès cette nuit...

Après une nouvelle hésitation, les aventuriers renvoient Marie chez elle, en conservant sa lampe. Ils lui ordonnent de prendre la fuite s'ils ne sont pas revenus au matin. Puis ils suivent le mystérieux prophète dans les marais... Pour voler la Pierre Tonnerre ou simplement le liquider à l'abri des regards ? Hinhinhin...